J’ai eu la chance de pouvoir venir participer à la session cantonale (vaudoise) des jeunes durant le week-end dernier.

Donc j’ai pris éducation numérique

On a eu un expert, le secrétaire adjoint de la formation, de la jeunesse et de la culture de l’Etat de Vaud (qui est, pour résumer, le second bras droit de la conseillère d’Etat.).

J’y reviendrai un peu plus bas dans l’article car il y a plusieurs choses qui m’ont paru assez flagrant et intéressant dans ce qu’il nous présente.

Ce que j’entends dans “quel est notre rôle ?” c’est plus “qu’est-ce qu’il faut ajouter et qui doit le faire ?”.

Donc, on était une dizaine à avoir pris ce thème et on a débattu sur plusieurs points.

Qu’est-ce qu’on entend par Éducation numérique?

De plus en plus d’enfants en bas âge utilisent un téléphone

Plusieurs ont dit qu’ils étaient surpris qu’à l’âge de 10 ans ils possèdent un iPhone X, donc un objet de plus de 1’000.-.

Chose que je ne fais plus du tout attention car on a tous adopté le même geste quand on a rien à faire ou quand on s’ennuie: se connecter sur les réseaux sociaux et défiler vers les milliers de publications.

On se fait manipuler par les géants du web

Dans le jargon, on l’appelle soit la GAFA ou la GAFAM, ce qui regroupe:

Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, après chacun estime si la firme à fenêtres doit être incluse (ou non…).

Il faut savoir que chaque publication sponsorisée rapporte de l’argent, et leur but est de nous faire passer plus de temps sur les réseaux sociaux.

Une double-vie entre la réalité et les réseaux sociaux

C’est ce qui arrive de plus en plus chez les jeunes et qui inquiète de plus en plus les parents.

On ne montre que le meilleur de nous-même sur les réseaux sociaux et jamais la face cachée.

On est tous comme ça.

L’intervention du secrétaire général adjoint de la formation, de la culture et de la jeunesse

Il a commencé à mentionner que la conseillère d’Etat, Cesla Amarelle, a mis en place un projet pilote d’éducation numérique dans dix établissements sur une durée de 5 ans.

Il y aura quelques termes que je vais utiliser:

  • 1P à 6P ce qui représente l’école primaire en Suisse
  • 7P et 8P ce qui représente l’année de transition (secondaire 1)
  • 9S à 11S ce qui représente les dernières années de l’école obligatoire (secondaire 2)

Ce qui comprend:

  • Les sciences informatiques (avec le robot Thymio par exemple) comment le programmer.
  • L’utilisation des outils technologique (comme un téléphone portable, une tablette ou encore un ordinateur).
  • L’utilisation des médias, les réseaux sociaux, quel comportement à adopter.
  • Et le dernier qui touche principalement les 7P à 11S, l’interdiction des téléphones portables lors des cours, des pauses et des récréations.

Cette année ce sont les 1 et 2P qui teste ces cours sur l’éducation numérique, l’année prochaine les 3 et 4P, l’an d’après les 5 et 6P, jusqu’à la 11S.

Une clarté pas assez poussée

J’avais pris l’occasion de lui dire que mon école fait partie de ce projet pilote et que pour moi ce n’était pas très clair pour les élèves lors des évènements spéciaux (camps, sorties, voyages d’études, …) si c’est réellement interdit l’utilisation du téléphone.

Est-ce qu’il s’agit de la direction des établissements du projet pilote qui prend position?

Une directive exceptionnelle du canton?

Réaction de sa part: il était gêné et surpris de ma question et il a dit qu’ils n’avaient pas poussé la réflexion jusqu’aux camps et sorties spéciaux et qu’il allait en parler.

Selon lui, je lui ai posé une colle!

Je me suis permis de lui montrer une circulaire pour un camp de 9S qui va bientôt se dérouler dans l’école, et il m’a dit qu’il va remonter la question.

Qui dit projet, dit matériel qui tient le coup !

C’est une réflexion du canton, qui touche l’infrastructure qu’autant bien la santé des élèves.

Une étude scientifique prouve qu’un appareil qui est proche d’une borne Wi-Fi aura moins besoin envoyer et recevoir des ondes que s’il est à longue distance et qu’il s’agit d’un réseau puissant qui envoie des ondes très fortes.

Ce que recommande le canton, c’est d’installer une borne Wi-Fi dans chaque classe et de le régler à une fréquence très faible.

Il faut savoir que quand il s’agit de matériel informatique fixe (ordi fixe, bornes Wi-Fi, tableaux interactifs, …) c’est à la charge de la commune et le mobile (ordi portable, tablettes, …) au canton.

Raison pourquoi l’Etat de Vaud achète du matériel venant d’Apple, c’est pour sa durabilité et pour l’ergonomie (simple à faire apprendre aux élèves).

L’aspect de la communication

Je lui ai parlé de l’aspect de la communication entre les profs et les élèves, les profs et les parents et entre les élèves.

Malgré les aspects légaux de WhatsApp, où c’est interdit en dessous de 16 ans, le canton essaye de trouver une alternative à cette application.

Le canton de Vaud, veut utiliser que du Made in Switzerland pour faire court.

Donc, quand un parent utilise une adresse Gmail pour entrer en communication à un enseignant, c’est une pente risquée.

Car on ne sait où sont stockés les données, ce qui peut poser un problème pour un futur élève qui cherche une place d’apprentissage.

Exemple concret, un enseignant envoie à un parent qui possède une adresse Gmail le tableau de notes d’un élève, ce document reste stocké chez Google dans réellement savoir que la firme peut la reprendre derrière et l’exploiter comme elle le veut.

Utiliser Slack, est une bonne idée comme alternative à WhatsApp, mais c’est stocké chez Amazon donc on l’enlève de la liste.

Sans oublier que certains élèves peuvent avoir quelques soucis dans le bien-vivre et la cohésion entre-eux, c’est une deuxième pente risquée.

Après presque six mois du projet pilote, quel est le bilan ?

La réponse du secrétaire adjoint est assez vague, pour lui, il a reçu des réponses positives des établissements du projet pilote.

Leur objectif est d’étendre ce projet dans les gymnases et dans les écoles professionnelles.

Pour en savoir plus

–> Communiqué de la DFJC

Quel est notre rôle ?

Pour vraiment raccourcir ce qui a été écrit, des directives sont en cours de mise en place en espérant d’avoir des résultats concluants sur les élèves.

Je pense que notre rôle, enfin, surtout des plus grands et des parents c’est d’accompagner les plus petits dans cette évolution très rapide

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